Contribution

B3 - Les entretiens tripartites de stage : quelle opportunité pour une autoévaluation porteuse de développement professionnel ?
Kristine Balslev, Anne Perréard Vité & Edyta Tominska
Durant la formation en enseignement primaire à l’Université de Genève, les étudiants en dernière année font trois stages « en responsabilité » où la prise en charge de la classe leur revient. Durant les stages, une place importante est faite à l’évaluation formative. Celle-ci porte sur le développement professionnel des stagiaires qui témoignent, lors d’entretiens tripartites, de l’appropriation et de l’intégration des savoirs accumulés durant leur cursus universitaire. Pour cela, ils ont recours à une démarche d’autoévaluation « naturelle » ou « formelle » selon le degré de formalisation proposé par les formateurs. Cette communication présente la trajectoire d’un stagiaire au fil de son discours et des six entretiens tripartites enregistrés. L’analyse, interprétative et discursive, permet une meilleure compréhension de la trajectoire de développement du stagiaire en lien avec les modalités du stage. La recherche tente de saisir dans quelle mesure ces lieux « tripartites » sont révélateurs d’apprentissages. En quoi favorisent-ils une autoévaluation du stagiaire ? Celle-ci est-elle spontanée (« naturelle ») ou provoquée (« formelle ») ? De quelle manière les formateurs participent-ils à l’ouverture de cet espace autoévaluatif ? Enfin, dans quelle mesure le stagiaire se saisit-il de la posture autoévaluative proposée par le dispositif du stage comme outil de développement professionnel ? Pour répondre, l’analyse porte sur les interactions verbales, construites et négociées entre les trois partenaires en présence (formateurs de terrain, universitaire et stagiaire). Une attention particulière est mise sur les indices révélant les savoirs professionnels déclarés par le stagiaire ainsi que sur les opportunités d’apprentissages ou de construction de ces savoirs. L’étude semble montrer que le stagiaire prend conscience de l’impact d’une démarche autoévaluative délibérée, « formelle », en fin de parcours alors qu’elle était plus hésitante, « naturelle » ou « informelle » en début de formation, nécessitant l’intervention de ses formateurs.
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