C6 - Le modèle SuRVIES ou quel curriculum (occulte ou déclaré) véhiculent nos pratiques d’évaluation et d’auto-évaluation ?

Dieudonné Leclercq

Les qualités d’un dispositif d’évaluation sont multiples, comme j’ai tenté de le montrer (Leclercq, 2006) dans le modèle ETICPRAD qui en distingue 8 : les qualités Ecologique, Théorique, Informative (ou diagnostique), Conséquentielle, Prédictive (ou concourante), de Réplicabilité (ou Reliability - Fidélité des mesures), d’Acceptabilité ou Admissibilité (en temps, en coûts par exemple) et Déontologique (par ex. d’équité).
Le curriculum caché et la validité conséquentielle des pratiques d’évaluation
et La présente communication traite de l’une d’entre elles, à mes yeux la plus importante : la validité conséquentielle (avec quelles conséquences ? ). Ce faisant, on rencontre la problématique du curriculum caché (ce que personne n’enseigne mais que tout le monde apprend (à l’école d’abord, puis dans les entreprises ou administrations). Par exemple que quand on vous pose une question, il faut y répondre ou que quand l’autorité (à l’école, le professeur) pose une question elle est forcément bien formulée, que le problème est «bien planté » ou qu’on dispose de toutes les données nécessaires pour répondre, ou qu’à une question il y a toujours une réponse correcte, ou que quand deux personnes fournissent des réponses différentes, forcément l’une des deux se trompe, qu’il ne sert à rien de proposer des réponses alternatives à celle (remarquez le singulier) proposée » (imposée) par l’enseignant, parce qu’on ne dispose pas (encore) des ressources intellectuelles pour raisonner sur les sujets enseignés, etc. Ce sont là des croyances révélatrices d’un stade peu évolué du développement épistémique (au sens de William Perry, 1970, 1985) : le stade du dualisme.
(suite à lire dans le catalogue des résumés de la session C)