B2 - Formation à l’évaluation de l’écrit à l’IUFM d’Aquitaine-Bordeaux 4

Martine Jaubert & Maryse Rebière

La formation à l’évaluation est fixée par le cadre institutionnel dans lequel elle s’inscrit, c’est-à-dire le référentiel national des compétences de l’enseignant mais aussi, plus localement, le cahier des charges de la formation consigné dans la maquette de la spécialité de master des métiers de l’enseignement pour les élèves de l’école primaire française (3-11 ans) mise en œuvre dans notre IUFM. Nous nous proposons donc d’étudier la formation à l’évaluation, principalement focalisée sur l’écrit, dans le cadre qui régit cet enseignement en master 1 et en master 2, ainsi que quelques variations individuelles concernant cette formation. Qu’est-ce qui s’enseigne? Quels gestes professionnels sont privilégiés? L’évaluation est-elle considérée comme un outil susceptible de permettre aux élèves de réajuster leur inscription dans l’activité de production écrite, ainsi qu’un outil pour construire l’identité professionnelle des étudiants en formation?
Dans un premier temps, nous analyserons les contenus d’un module de première année de master comprenant sciences de l’éducation, didactique du français, didactique des mathématiques et dédié à la formation à l’évaluation sous l’angle théorique. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux places respectives du transversal et du disciplinaire en ce qui concerne le français. Cependant la mise en œuvre par chaque formateur est singulière et nécessairement, les pratiques de formation varient, témoignant ainsi de conceptions très variées, tant en ce qui concerne les savoirs visés en français que les pratiques d’évaluation.
En deuxième année, nous étudierons comment la question de l’évaluation de l’écrit est prise en charge dans l’accompagnement de stages filés en responsabilité (en cours et dans la classe) quels genres et gestes professionnels de la communauté enseignante sont privilégiés par les différents formateurs et nous tenterons d’observer les éventuels déplacements énonciatifs des étudiants. Enfin, nous nous interrogerons sur le privilège accordé à l’écrit dans le cadre de cette formation.