Contribution

E5 - Évaluation, autoévaluation et motivation au niveau académique : tension dynamique et résistances.
Catherine Blons-Pierre & Patricia Kohler
\"L\'étudiant est devenu un acteur à part entière dans la gestion et le processus d’acquisition de ses connaissances et savoir-faire académiques et, de ce fait, il doit faire preuve de compétences pour gérer de façon autonome son apprentissage et il doit également être en mesure de s’autoévaluer. Cependant, si apprendre à apprendre constitue un nouvel espace de formation au sein de l’université, les dispositifs pour s’autoévaluer restent relativement invisibles, voire inaccessibles à l’étudiant. D’autre part, l’autoévaluation et l’autoapprentissage se fondent sur des motivations que l’apprenant a du mal à identifier. Analyser le rôle et l’importance de la motivation semble primordial si l’on veut aider l’étudiant à mieux s’autoévaluer.
Nous proposons ici une analyse de la motivation dans sa relation à l’autoévaluation sous une double approche quantitative et qualitative, à travers un dispositif de tests en ligne pour le positionnement en langues, développé par le Centre de langues de l’université bilingue de Fribourg. Outre leur fonction organisationnelle de placement des étudiant-e-s dans les groupes-classes appropriés, ces tests, parce qu’ils utilisent, l’autoévaluation comme point d’entrée ou comme un élément de feedback qualitatif, ont également une visée formative dans la mesure où ils sont censés développer chez les étudiant-e-s des savoir-faire comme l’autoévaluation et la gestion autonome de leurs apprentissages.
Lors de nos précédentes études, nous avons, d’une part, évalué le degré de concordance entre le résultat de l’autoévaluation et celui de l’évaluation proposée par le test de classement (indice Kappa de Cohen) et, d’autre part, mesuré le degré de confiance de l’étudiant dans son autoévaluation (Blons-Pierre, C., Kohler, P., (2012 a) (2012 b)). Ces recherches croisaient l’analyse qualitative et l’analyse quantitative des données statistiques des tests en ligne pour le français et l’allemand langues étrangères. Nous avons ainsi constaté qu’il existait un accord médiocre ou mauvais entre l’autoévaluation pratiquée par les étudiants et le résultat des tests en ligne et qu’en revanche, le degré de confiance des étudiant-e-s dans leur autoévaluation était élevé.
Nous cherchons maintenant à vérifier les constats et hypothèses que nous avions formulés dans les deux études précédentes, à savoir que, pour tenter d’améliorer la qualité de l’autoévaluation des étudiants, il fallait clarifier les critères et les descripteurs servant à l’autoévaluation et aussi tenir compte des motivations qui pouvaient biaiser l’autoévaluation. Pour comprendre les mécanismes et les stratégies qui sont à l’œuvre dans l’acquisition de l’autonomie au niveau des pratiques évaluatives chez l’étudiant, nous utiliserons l’analyse quantitative et qualitative des questionnaires qui figurent à la fin des tests en ligne et fournissent des données sur les motivations des étudiants. Nous tenterons de répondre aux questions suivantes : quelles sont les résistances ? Comment peuvent-elle dynamiser l’autoévaluation et l’auto-apprentissage? Serait-il possible de mettre en place des recommandations pour l’élaboration des motivations et descripteurs afin de construire un nouvel espace de formation à l’autoévaluation au niveau académique ?\"
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