G2 - Pratiques d’autoévaluation et pistes de formation des enseignants en enseignement supérieur.

Julie-Lyne Leroux & Marilou Bélisle

\"L’évaluation des apprentissages dans le contexte de l’enseignement collégial québécois a été l’objet de profondes transformations depuis la révision des programmes d’études axés sur le développement de compétences au début des années 90. L’introduction de l’approche par compétences a engagé les enseignants à revoir leurs pratiques évaluatives, à concevoir et à mettre en œuvre de nouveaux dispositifs d’évaluation.
Comme le soulignent plusieurs chercheurs (Allal et Motier Lopez, 2005; Beckers, 2002 ; Bélair, 1999 ; Durand, Chouinard, Bowen, Cartier et Desbiens, 2006; Leroux, 2010, 2012; Romainville, 2002, 2006; Scallon, 2004; St-Pierre, 2004, Tardif, 2006), dans un contexte de développement de compétence de haut niveau qui nécessite la réalisation de tâches complexes ainsi que la mobilisation de nombreuses ressources par l’étudiant, l’évaluation formative joue un rôle crucial. Or, quelles sont les pratiques d’autoévaluation mises en place par les enseignants dans un contexte de formation axée sur le développement de compétences ?
La présente communication mettra en évidence les pratiques d’évaluation formative recensées par Leroux (2009) dans le cadre d’une recherche descriptive portant sur les pratiques évaluatives de douze enseignantes et enseignants du collégial reconnus par leurs pairs comme ayant intégré des dispositifs d’évaluation des compétences dans le cadre d’un cours. En prenant appui sur les résultats de cette recherche, les pratiques d’évaluation formative et plus spécifiquement les pratiques d’autoévaluation d’enseignants du collégial seront par la suite questionnées dans le but de proposer des pistes de formation pour développer la compétence à évaluer des enseignants de l’enseignement supérieur et ce, de manière à qu’ils en viennent à adopter eux-mêmes cette pratique évaluative avec leurs étudiants.\"